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Spyro Reignited Trilogy – Retour de flamme ?

Des pavés dans la mer

26 juillet 2019

Activision pouvait-il proposer une suite plus logique à l'excellent remaster de la trilogie Crash Bandicoot originale (dont je vous renvoie à ma critique personnelle) qu'en annonçant un traitement similaire pour celle de Spyro the Dragon dans la foulée ? Le retour de cette autre légende de la plate-forme 3D naissante d'il y a vingt ans avait en effet tout d'une évidence une fois acquis le succès énorme des aventures remastérisées du marsupial. Si Vicarious Visions n'est plus aux commandes sur ce nouveau projet, confié cette fois-ci à Toys for Bob, auteur du portage Nintendo Switch de la N. Sane Trilogy et notamment des absolument déjantés Pandemonium à l'époque où le petit dragon violet vit le jour. Sur le papier, tout était réuni pour livrer une nouvelle galette remplie de nostalgie et de souvenirs d'enfance remis au goût du jour avec beaucoup de talent. Restait à voir si deux décennies après, jouer à ces trois jeux résolument plus enfantins et accessibles qu'une trilogie Crash vicieuse et retorse peut encore valoir le coup, et si le traitement apporté par ce remaster aussi évident qu'un peu redouté lui rend l'hommage qu'ils méritent.



Note sur les conditions de jeu :

 

L'intégralité de mon expérience de Spyro Reignited Trilogy s'est faite sur une copie commerciale obtenue par mes soins, et sur ma PlayStation 4 Pro et un écran 4K HDR – vu que comme on le sait tou(te)s, un tel jeu est évidemment pensé pour une configuration aussi poussée (hahaha, non). La petite escale de quelques heures effectuée mi-mars sur une PS4 "slim" ne m'ayant pas spécialement convaincu d'une quelconque différence, aucun comparatif spécifique ne sera évoqué ici. Cet article fait suite à trois parties complétées à 100% en une quarantaine d'heures au total. Enfin, comme toujours, la totalité des captures d'écran de cet article a été réalisée par votre serviteur.

 

 

 

 

Triple Dragon

 

 

Comme de coutume, une petite remise en contexte s'impose. Contrairement aux Crash Bandicoot, je n'ai plus ou moins jamais joué à la trilogie originale Spyro the Dragon sur PlayStation, voilà ça déjà c'est dit. Tout juste avais-je passé une dizaine de minutes sur le premier opus, à la même époque pourtant, le temps de me convaincre que c'était tout mignon et sans doute très fun, mais absolument abominable en terme de gestion de caméra. Cette dernière n'était pas forcément "à en vomir" comme on aime à le dire – aucune caméra de jeu en trois dimensions, aussi infâme soit-elle, ne m'a provoqué ne serait-ce qu'un début de mal de crâne – mais clairement pas engageante, et portant les stigmates de cette époque maudite des premiers platformers 3D vieillissant non seulement mal, mais très prématurément. Dans cette catégorie, vingt ans après, seul un Super Mario 64 arrive encore à faire exception : toujours aussi agréable à jouer sur son support d'origine, mis à part son pad à l'ergonomie éternellement douteuse, le titre de lancement de la Nintendo 64 brillait également par son level design constamment ingénieux, dont le premier volet des aventures de Spyro le dragon allait beaucoup s'inspirer. En reprenant le système de hub central, au nombre cette fois-ci de cinq pour matérialiser les différents mondes, dans lesquels des portails permettent d'accéder librement et dans un ordre (presque) désiré aux différents niveaux, Spyro the Dragon ne réinventait pas la roue, mais avait pour mérite d'adapter une formule déjà connue à sa façon. Insomniac Games, dont c'était alors le premier vrai succès commercial, l'enrichissait de son propre univers original, très enfantin, davantage proche du Disney ou Pixar que les aventures déjantées du marsupial de Naughty Dog, qui tenaient elles plutôt des Looney Tunes.

 

 

En proposant un héros davantage mignon comme tout que véritablement charismatique, accompagné de quelques personnages secondaires somme toute sympathiques sans constituer des références dans leur domaine, la trilogie Spyro s'était fait une chouette réputation, celle du platformer 3D majeur sur "PS1", rival et ami d'un Crash ne misant pas sur la même vision du level design. Forte d'excellentes ventes et de critiques élogieuses, la jeune série fait encore aujourd'hui partie de ces licences que l'on aime à citer dans nos souvenirs de gosses élevés à la PlayStation. Il était de fait assez évident de la voir remise au goût du jour vingt ans après sa création, de nombreux autres opus plus ou moins convenables étant passés par là entre-temps, pour des raisons similaires à celles ayant entraîné le déclin de Crash Bandicoot : la cession de la licence après trois premiers volets réussis pour leur époque. Que voulez-vous : Crash comme Spyro n'ont pas supporté la pression de "nouveau Mario" mise sur leurs frêles épaules, surtout après avoir cédé aux sirènes d'un contrat plus juteux. Une erreur de jeunesse pour ceux qui auraient dû jouer (et assumer) le rôle de mascottes de la marque PlayStation, et qui sombreront alors progressivement dans l'oubli… avant, l'un comme l'autre, d'être ressuscités par le grand méchant éditeur les ayant surexploités jusqu'à l'excès dans les années 2000. Le pari de la Crash Bandicoot N. Sane Trilogy ayant été relevé avec brio (je ne referai pas la même blague que dans mon test de 2017, lisez-le pour la trouver si vous ne l'avez pas devinée), réchauffer les aventures originelles du petit dragon violet tenaient de l'évidence. Pourtant, en dépit de tout un tas de bons points non négligeables, le remaster de Toys for Bob s'avère franchement inférieur à celui de Vicarious Visions, et ce n'est que rarement sa faute. Plongeons-nous maintenant dans une petite analyse d'une trilogie qu'on a, je le crains, vraiment surestimée à l'époque malgré tout le talent indéniable d'Insomniac, et qu'aucune forme de réédition ne rendra meilleure que celle de Naughty Dog.

 

 

 

 

À s'en brûler les ailes

 

 

Il serait cruel, injuste et sévère de partir du postulat que les trois Spyro the Dragon sortis respectivement en 1998, 1999 et 2000 sont des jeux moyens, ou même juste de bons jeux "sans plus". En se replaçant dans leur contexte, ce trio de jeux est vraiment adorable, ne pêche aux yeux du grand public que de par sa caméra infâme, et à une époque où les critiques de jeux vidéo n'analysaient pas les œuvres autant en profondeur, personne ne remarque autant en détails qu'aujourd'hui la pauvreté d'un game design. Peut-être sommes-nous devenus de vieux cons exigeants avec le temps, mais il est probable qu'en 1998, on se contentait de remarquer, au mieux, que la recette d'architecture de Mario 64 était imitée avec succès, sans envisager qu'elle ne soit en vérité plagiée avec assez peu de génie – voire pas du tout. C'est un fait : le titre de lancement de la rivale Nintendo 64 excellait sur absolument tous les plans, révolutionnait la plate-forme comme le fit son grand frère un peu plus de dix ans auparavant, et s'en inspirer était aussi pertinent que logique. Seulement, dès son premier épisode, Spyro the Dragon trouve ses limites dans la repompe pure et dure de l'idole, qui restera invaincue (voire inégalée) sur sa génération. Cédant à la facilité d'enchaîner des mondes sous forme de hubs remplis de gemmes à collecter, et de portails transportant instantanément dans des niveaux au concept de base souvent similaire, le titre d'Insomniac est évidemment sympathique à jouer, son petit dragon insouciant globalement agréable à manier, et les environnements colorés qu'il traverse savent se renouveler esthétiquement. Pour ne rien gâcher, la bande originale, signée Stewart Copeland (ancien batteur de The Police, excusez du peu) est particulièrement groovy et inspirée la plupart du temps. Sans être absolument génial comme on a pu tenter de nous le faire croire à l'époque, le premier Spyro est un jeu de plates-formes vraiment sympa, mignon et clairement trop court et trop facile même si la caméra retorse augmente un peu un challenge qui serait sinon quasiment inexistant. Il ne révolutionne pas grand-chose mais en tout cas, il n'a pas de rival sur PlayStation puisque non seulement Crash est un peu son pote – on ne va pas se tirer dans les pattes entre studios franchement copains dont les productions sont toutes deux éditées par Sony – et il pose des bases séduisantes qui permettent d'espérer le meilleur pour la suite. C'est là que ça se casse (un peu) la figure.

 

 

 

 

Les bases sont posées et les axes de progression évidents : il faudrait un peu plus de variété de gameplay avec davantage de "pouvoirs" pour Spyro, un défi global un petit peu plus relevé, et un level design plus ingénieux, surtout. Dix ans avant Assassin's Creed (oui oui, vous allez comprendre), la jeune série d'Insomniac s'illustre par un premier épisode techniquement solide pour son époque, plutôt marquant, mais dont on espère vraiment voir tout un tas de défauts de conception gommés dans la suite, faute de ne pas donner envie d'aller voir plus loin. Seulement voilà, ce ressenti est celui de quelqu'un découvrant la trilogie avec deux décennies de retard, émettant donc un jugement plus sévère sur le jeu vidéo, alors qu'à l'époque personne ne s'en offusquait ; aujourd'hui, surtout avec un remaster visuel conforme aux standards de son époque, tout paraît plus grossier. Le premier volet est donc cool, mais absolument jamais génial, sans difficulté aucune (les 100%… enfin non, 120% même, ont été atteints en un peu moins de 12h de jeu et en traînant franchement), et le ressenti avant de passer à sa suite est clairement celui de l'espoir d'une vraie amélioration. C'est là où le bât blesse : elle n'arrivera pas, ou plutôt, très insuffisamment. Pire encore, le troisième volet ne constituera pas davantage une révolution majeure, n'apportant qu'une vraie subtilité de gameplay le différenciant de ses prédécesseurs… absolument pas basée sur l'utilisation du personnage vedette de la série. Vous me direz, en connaissance de cause, cela pourrait très bien être une force, sauf qu'à titre personnel j'ai trouvé ça abominablement pénible.

 

 

Si j'ai ressenti une certaine fraîcheur en découvrant le premier Spyro, dont le portage est agréable bien qu'assez imparfait – j'y reviendrai plus bas – l'expérience a fini par tourner à l'ennui au fil des zones explorées, la volonté de tout terminer à 100% (vu que ce n'est jamais difficile) n'aidant clairement pas. Aussi ai-je fini par trouver, injustement sans doute, Spyro 3: Year of the Dragon plus ennuyeux et bancal que ses ancêtres. Le problème de ce troisième volet, pourtant le plus riche et varié de tous, est très paradoxalement de ne pas révolutionner pour autant quoi que ce soit dans la construction d'une trilogie qu'on a déjà l'impression de connaître par cœur. Réutilisant, comme je l'ai déjà expliqué (à jeu redondant, critique redondante, désolé hein), un concept hérité de Super Mario 64 avec de grandes zones successives se débloquant à partir d'un certain nombre d'artefacts (remplaçant, grossièrement, les étoiles du château de Peach), chaque nouveau Spyro propose un schéma archi prévisible, sans aucune autre surprise que celle de la patte artistique de "niveaux" qui n'ont vraiment que leur esthétique pour les rendre intéressants. On se rend d'un point A à un point B pour "finir" le stage à travers un mini-scénario rigolo mais qui ne casse pas trois pattes à un canard, et ce sans difficulté aucune.  Quasiment tous les ennemis peuvent être one-shot en leur crachant du feu à la tronche ou en leur fonçant dessus, peu importe leur gabarit et la puissance qu'ils semblent dégager. Les quelques exceptions rencontrées n'offriront que peu de variété (et surtout, pas davantage de challenge), mais ce n'est rien à côté des boss, qui s'ils sont globalement intéressants à combattre, et même parfois un peu délicats, voient tout l'intérêt de leurs affrontements flingué par une caméra à 360° désespérément fixe et axée sur les mouvements de Spyro. Le seul véritable défi de cette trilogie réside donc en grande partie dans des combats évidemment obligatoires pour progresser et dont la jouabilité est plombée par un choix de caméra grotesque les rendant parfaitement insupportables à jouer. Super.

 

 

 

 

Histoire de contrebalancer la torture que représentent ces combats de boss franchement insupportables, je reviendrai sur une composante quand même plus agréable de cette trilogie : la tentative, malgré tout à saluer, de varier les plaisirs en ne se limitant pas à de simples stages de plate-forme en permanence. Notre petit dragon disposant d'ailes, il aurait été dommage, surtout pour l'époque où cela représentait un très joli défi technique, de ne pas exploiter sa capacité à voler. Limitée la plupart du temps à un flottement en phase descendante permettant d'atteindre certaines zones inaccessibles autrement, ou bien à un véritable vol d'une durée limitée en franchissant un anneau conférant un pouvoir n'étant pas sans rappeler la casquette ailée de Mario 64, la capacité de Spyro à voler est surtout mise en avant dans des stages de type "course" aux défis aussi sympathiques à relever que vite redondants, consistant soit à battre des concurrents dans une course sur trois tours en traversant des anneaux et usant de turbos ou de missiles, soit à détruire des cibles ou franchir des anneaux dans le temps imparti. Ces passages sont franchement très honnêtes mais là encore, finissent par tourner à la routine et on constate très vite un flagrant manque d'inspiration dans leur réalisation – esthétique globale mise à part, encore une fois. Fun fact : c'est peut-être lors de ces phases quand même très rafraîchissantes que la caméra est la plus agréable et se fout le moins du joueur. Hélas, comme pour quasiment tout le reste, on est quand même sur des bases de level design assez pauvres, très vite assimilées, déjà connues au bout de deux ou trois stages qui feront des petits à l'air de famille vraiment trop flagrant. Alors oui, Spyro the Dragon est un jeu pour enfants, clairement. Mais là où les Mario se subliment par cette capacité géniale à être faciles à jouer et maîtriser, mais proposer un vrai gros défi pour quiconque veut se lancer dans les 100%, la trilogie d'Insomniac est beaucoup trop simple de bout en bout. Et surtout, on a ce sentiment un peu tristounet de ne rien apprendre, de stagner avec les épisodes : si les bases de jeu de Crash Bandicoot demeuraient, elles aussi, sensiblement les mêmes, le personnage se voyait hériter de nouvelles aptitudes au fil du temps, donnant une vraie impression d'évoluer et offrant une rejouabilité intéressante aux niveaux (surtout dans le troisième volet). Dans la trilogie Spyro, les quelques rares "évolutions" ne transforment que très peu notre héros et n'ont pas vraiment d'incidence sur un environnement dont la vague composante "metroidvania" est finalement très anecdotique.

 

 

 

 

Les ailes de l'enfer

 

 

Cela ne vous aura pas échappé, je suis assez sévère avec un trio de jeux évidemment daté, qu'il m'aurait sans doute fallu connaître dans son contexte, mais que je découvre pourtant à travers une réédition supposée grandement l'améliorer. C'est pourtant dans des circonstances un peu similaires que j'avais fait connaissance avec la trilogie suivante du studio, Ratchet & Clank, via la collection "Classics HD" sur PlayStation 3, et j'avais été bien davantage conquis en dépit pourtant d'un lifting moindre. Ceci sans doute parce que le studio a pour le coup attendu sa seconde saga pour vraiment mûrir, là où Naughty Dog excellait déjà sans avoir besoin d'attendre Jak & Daxter pour vraiment proposer quelque chose de solide et d'intéressant en terme de gameplay. Aussi bon puisse être un remaster, si l'œuvre d'origine n'est pas exceptionnelle, elle sera au mieux embellie, rendue plus fluide à jouer, mais les errances de design demeureront à moins de repenser le titre et d'en faire un véritable remake (et c'est sans doute pour cela qu'il m'a fallu attendre 2018 pour enfin apprécier Shadow of the Colossus). Malheureusement, en plus de ne pas restaurer la trilogie la plus passionnante et qualitative qui soit, Toys for Bob ne livre pas non plus le portage le plus propre qui soit. Pour commencer, je n'ai même plus la foi de râler sur un framerate bloqué à 30fps, la trilogie Crash s'en contentait aussi et c'était encore plus dommage au vu de la linéarité du titre – Spyro a au moins pour lui l'excuse, si toutefois c'en est une, de se dérouler dans des environnements "ouverts" en vraie 3D. Il aurait par contre été de bon ton que ce taux d'images par seconde soit assumé avec fluidité, ce qui n'est même pas le cas tout le temps, y compris sur PS4 Pro (!), et que la caméra soit améliorée, à défaut d'être vraiment modernisée. Parfois vraiment pénible à maîtriser quand elle n'est pas volage, elle pose toujours ce souci absolument insupportable lors de combats de boss de fait déplaisants au possible, là où tenter quelque chose de différent de l'original aurait franchement été salutaire… et je pense, apprécié de tou(te)s.

 

 

Une autre véritable ineptie de cette compilation, témoin indiscutable d'une optimisation réellement catastrophique, se situe au niveau du contenu présent sur le disque, un blu-ray de 50GB donc. Seul le premier jeu est inclus dessus, les deux autres devant tout simplement être téléchargés, pour un total frôlant les 70GB : une véritable hérésie pour une trilogie de jeux certes graphiquement améliorée, mais dont il demeure incompréhensible qu'elle pèse le triple de la N. Sane Trilogy, ou plus invraisemblable encore, plus lourd que n'importe quel triple A majeur dans sa version day one, qui ne nécessite aucun téléchargement supplémentaire. Le portage étant fidèle et correct, au point de ne pas faire de gros efforts pour rendre la caméra beaucoup plus agréable qu'à l'époque, une telle exigence d'espace disque est purement injustifiable, ceci d'autant plus que la Reignited Trilogy se destine tout autant aux nostalgiques qu'à un jeune public qui voudrait jouer tout de suite (et à qui il est très adapté, globalement !), et n'a pas la patience du joueur plus aguerri et habitué aux interminables mises à jour en tous genres. De fait, peu importe qui y jouera, cette compilation s'avère assez mal finie, très imparfaite, et ne satisfera vraiment que les joueurs sans grosses exigences et/ou en mal de bons souvenirs sans se prendre la tête. Sur ce dernier point, hormis lorsque la caméra fera des siennes, les Spyro détendent plutôt bien et ne pourront agacer que face à une bonne partie PNJ, aux doublages et dialogues vraiment très enfantins et pas toujours très finauds, ou lorsqu'une ou deux gemmes seulement manquent dans un niveau, sans le moindre indice pour savoir où fouiller (l'assistanat étant assez inégal dans ces trois jeux). On en ressort avec le sentiment d'une compilation convenable mais franchement imparfaite, qui devrait satisfaire les nostalgiques ayant vraiment apprécié la trilogie originelle, qui peut aussi séduire un jeune public ou des joueurs plus adultes en manque de détente sans difficulté… mais à mon sens, la réputation de cette série me paraît quand même un peu trop flatteuse. Cependant, qui sait, peut-être qu'en ravivant la flamme, Activision donnera une chance à cet adorable dragon violet de renaître de ses cendres via une nouvelle aventure 100% originale et davantage dans l'air du temps.

 

 

 

 

Je n'attendais pas grand-chose de Spyro Reignited Trilogy si ce n'était de combler un petit vide dans ma culture vidéoludique, et j'ai quand même trouvé le moyen d'être un peu déçu, et de me demander si je n'aurais pas mieux fait d'investir dans un autre titre la quarantaine d'heures passée dedans. En remasterisant de façon quelque peu hasardeuse une trilogie de jeux déjà loin d'être géniale, Toys for Bob ne provoque pas le même sentiment que Vicarious Visions avec la Crash Bandicoot N. Sane Trilogy, basée certes sur des titres que je connaissais et adorais déjà. À deux doigts parfois de teaser sur Twitter mon ressenti à mi-chemin via des "Mais sinon, ça devient bien à un moment Spyro ?" ou encore "C'était bien il y a 20 ans Spyro quand même ?", j'ai souhaité me faire violence, attendre d'avoir tout terminé, mais le constat demeure le même : en comparaison de son illustre modèle que fut Super Mario 64, la trilogie d'aventures du petit dragon est au pire une pâle copie, au mieux un hommage sympathique, mais n'en atteint jamais le génie. Il en reste trois jeux mignons, quand même très jolis avec cette refonte évidente, moins pénibles à jouer que si on osait s'y remettre sur PlayStation, mais terriblement imparfaits et qui ne donneront pas plus envie que ça de s'attarder sur ses suites, ni sur son lore pas spécialement passionnant. À conseiller quand même aux plus jeunes malgré tout ? Allez, on va dire que oui, même s'il y aura mieux à leur montrer quand même. Les nostalgiques y trouveront sans doute leur compte, même s'il y a fort à parier qu'ils se diront que c'était mieux dans leurs souvenirs. Quant aux autres… le coup de cœur tardif semble une hypothèse bien improbable.



J'ai adoré / aimé :

 

+ 3 "classiques" de la PlayStation en un jeu

+ Un bien beau lifting visuel

+ Trois jeux en un, toujours bon à prendre

+ Quasi jamais prise de tête

+ Spyro et ses acolytes sont très chouettes

+ Les OST de Stewart Copeland, souvent bien groovy

+ Des environnements qui ont du cachet

+ Ça donne envie de tout explorer et de faire les 100%

+ Globalement très agréable à jouer, tant que la caméra fait son boulot

+ Un bon jeu pour les plus jeunes, quand même !

 


J'ai détesté / pas aimé :

 

– La caméra pas améliorée comme il faudrait…

– … et surtout lors des combats de boss

– Les 30fps qui ont parfois du mal à tenir même sur PS4 Pro (sérieusement…)

– Les opus 2 et 3 à télécharger

– Rien de foufou niveau level design

– Même en visant les 100%, tout est vraiment très, très facile

– Beaucoup de PNJ vraiment pénibles

– Peu de réelles évolutions d’un épisode à l’autre

– Les nouveaux personnages jouables dans Spyro 3, bah c'est pas ouf

– Il y a tellement mieux dans le genre…

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